Des ruchers communaux au menu de la séance
25/04/2015 (La Nouvelle République)
La biodiversité et la politique de l’eau notamment ont nourri les débats à la séance publique régionale. Le dossier du train est passé sans arrêt.Le vice-président, chargé de la maîtrise d'énergie et du développement des énergies renouvelables, a invité ses collègues à aller à Thouars pour visiter l'apiscope au lycée. Les abeilles meurent massivement à cause d'une importante utilisation de pesticides. La vie sur terre dépend de l'existence de ces petites bêtes, qui produisent du miel aux mille vertus. Le conseil régional souhaitant favoriser la préservation de la biodiversité en Poitou-Charentes s'est engagé à soutenir les apiculteurs amateurs et professionnels, en versant 500 € aux communes qui mettront en place un premier rucher communal.
" Qui va s'occuper de ma ruche ? "L'abeille « indicateur sanitaire », a précisé le vice-président Stupar, a suscité l'inquiétude des élus, notamment maire de leur commune : « Qui va s'occuper de ma ruche dans ma commune ? », s'est interrogé le président de l'intergroupe, Henri de Richemont. Pas question que les « municipalités payent une personne pour cette action », a rassuré le premier vice-président, Yves Debien. L'heure est à la mobilisation. Et le Charentais-Maritime de la majorité, Benoît Biteau, l'a bien compris en rappelant d'aller « jusqu'au bout » de la biodiversité en peuplant la région d'abeilles noires.
La politique de l'eau et plus généralement la question agricole et les financements publics ont suscité des échanges entre majorité et opposition. Dès lors que des subventions européennes notamment sont engagées pour soutenir le monde agricole, des comptes doivent être rendus. Une raison suffisante pour mettre quelques contraintes aux bénéficiaires. « Ce n'est plus une contrainte, une obligation quand l'activité est soutenue par l'argent public », a souligné Benoît Biteau. Le président de Région a rappelé la réputation de la France parce que les acteurs de ce pays ont mis en place la stratégie « d'une qualité ». De son alimentation notamment. « Les Chinois nous achètent du lait », a argumenté Jean-François Macaire.
Le centriste des Deux-Sèvres, Xavier Argenton, a recadré le débat en précisant « qu'aucune agriculture au monde ne fonctionnait sans aide ». « La qualité serait-elle l'ennemi de la quantité ? ».
Le service constant du TER a mis tout le monde d'accord : « Nous avons obtenu le même service en diminuant les coûts de 329.000 euros », a annoncé avec fierté le président qui a pris le train en marche depuis un an déjà.
Didier Monteil